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Autisme : l’urgence d’une solution départementale

Parents d’un enfant autiste, Annick et Fabien Jean se battent pour que leur fils intègre à Saint-Flour une école ordinaire dotée d’une prise en charge spécifique.

Annick et Fabien Jean, fers de lance de l’espoir de beaucoup de familles.
Annick et Fabien Jean, fers de lance de l’espoir de beaucoup de familles.
© C.F.

Annick et Fabien Jean s'inspirent pour cela d'une structure créée en 2009 à Biarritz "Accompagner vers l'autonomie" (Ava), projet pilote reconnu comme "un des meilleurs en termes de rapport qualité-prix et retenu dans le Plan autisme". En décembre 2009, leur fils est scolarisé en Suisse dans une structure qui permet un traitement efficace de cette pathologie, mais leurs moyens financiers ont du mal à suivre... quand une rencontre avec "Chrysalide", initiatrice d'Ava, les convainc qu'ils peuvent transposer un semblable projet dans le Cantal. À Saint-Flour, quatre enfants (au moins) pourraient y trouver leur place, mais aussi à Aurillac. Une perspective convaincante sur le plan comptable puisque "moins élevée que les prises en charge classiques, l'objectif étant à terme l'intégration progressive des enfants en classe ordinaire avec un auxiliaire de vie scolaire, grâce à des méthodes éprouvées."

 

 

Témoignage

Louison a aujourd'hui trois ans et demi. Petit, il regardait ses parents, commençait à dire papa, maman, puis, "petit à petit, raconte Annick Jean, nous avons observé un enfermement et, vers l'âge de 18 mois, constaté un arrêt du langage doublé d'une régression moteur". Louison ne répond plus à son prénom... Alors, commence pour ses parents "un long cheminement". Quand ils comprennent, "c'était en mai 2009". Faute de structure ad hoc en France pour les jeunes enfants, le couple et ses trois enfants décident en septembre 2009 de s'installer en Haute-Savoie. La confédération helvétique compte en effet un établissement privé (la Fedea school) qui applique la méthode Teacch et "qui donne un vrai résultat". Fabien Jean fera ainsi 300 kilomètres par jour sur l'axe Annecy Genève pour conduire Louison à l'école. Mais le coût de l'école s'avère trop important. Aussi, la famille, confortée par sa rencontre avec Chrysalide, revient dans le Cantal. Le 15 juillet, la classe terminée, c'est l'installation sur la commune de Paulhac.

 

 

L'urgence est là

Au niveau du langage, Louison a fait des progrès très importants : "Les premiers mots sont apparus trois mois après et, surtout, il nous a regardés à nouveau. Il est capable aujourd'hui de rester concentré sur une tâche", fait valoir Annick. Cependant, l'urgence est là, avec la nécessité d'une prise en charge rapide : "C'est entre deux et cinq ans que tout se joue". Des études américaines de Krantz et Mc Clannahan (1999) font en effet apparaître "une récupération complète entre 42 et 67 % des cas si la prise en charge est intensive avant quatre ans. Dans le cas contraire, même si la récupération n'est que partielle, les comportements acquis permettent aux enfants d'évoluer de façon spectaculaire : développement du langage, apprentissage de la lecture... Des capacités extrêmement importantes pour une vie d'adulte autonome". La rentrée approche à grands pas et l'espoir de la famille est d'autant plus fort que l'autisme, reconnu depuis peu par l'État comme maladie neurobiologique et non plus relevant de la psychiatrie, ouvre la voie à une prise en charge socio éducative...

 


Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
Droits de reproduction et de diffusion réservés.

 

 

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