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Activité du Crédit agricole : un baromètre fiable de la santé économique du territoire

Les crédits, comme l’épargne, augmentent. Des indicateurs qui tendent à démontrer une relative solidité financière dans le département. C’est ce que confirment présidence et direction de la banque verte.

Virgile Chevallier, directeur du développement des crédits, et Daniel Crétois, vice-président cantalien de la caisse régionale de Crédit agricole Centre France. 
Virgile Chevallier, directeur du développement des crédits, et Daniel Crétois, vice-président cantalien de la caisse régionale de Crédit agricole Centre France. 
© R. S.-A.

Sortie de crise covid ; inflation et coût des matières premières ; factures énergétiques qui explosent ; aléas climatiques pour le monde agricole... la conjoncture de l’année écoulée pourrait paraître bien sinistre sur le plan économique. Pourtant, les représentants cantaliens de la caisse régionale de Crédit agricole Centre France reconnaissent que “tous les indicateurs ne sont pas alarmistes”.
Mieux, l’an dernier, le volume dédié aux prêts en général, à l’habitat en particulier, a battu des records. La production de crédits a atteint en 2022 les 4 milliards d’euros à l’échelle des cinq départements de la caisse régionale - c’est historique ! - dont la moitié sur du logement. Le Cantal suit exactement cette tendance, avec 1,6 milliard d’encours habitat et 1,1 milliard pour les autres crédits d’équipement et de consommation. Dans ces chiffres, sont comptabilisés les accompagnements des jeunes agriculteurs : sur 136 nouveaux installés dans le département, la banque verte a financé 120 projets (87 %).

Pas “d’alerte générale”
Les autres prêts agricoles sont restés sensiblement dans le volume d’activité relevé tous les ans. Et si certaines exploitations ont été durement touchées par les crises, notamment la sécheresse (un dispositif spécial pour l’achat de fourrage avait été mis en place dès le mois de juin, mais peu sollicité), force est de constater que “tout le monde n’est pas logé à la même enseigne”, selon Virgile Chevallier, directeur du développement des crédits et responsable Cantal. “Et la profession s’est mobilisée pour avoir des soutiens”, ajoute Daniel Crétois. “Et grâce à des cours relativement élevés, la décapitalisation a aussi pu consolider les trésoreries, cette année.”
Dans les autres secteurs d’activité, le Crédit agricole accompagne huit entreprises du Cantal sur dix. Ce qui fait des données de l’organisme bancaire un bon baromètre de l’économie départementale. Or, là encore, la surprise est plutôt bonne avec de nombreux investissements, du développement... “Les économistes préviennent depuis longtemps qu’on va se prendre une vague ; on croise les doigts mais, pour l’heure, elle ne vient pas. On n’a pas à ce stade d’alerte générale, grâce à une certaine forme de résilience”, analyse Virgile Chevallier. Les banquiers demeurent cependant prudents. “Rester en veille, c’est notre métier”, résument-ils en s’avérant particulièrement attentifs aux effets que peut générer l’explosion du tarif des énergies ou le remboursement des prêts garantis par l’État (PGE). La direction du Crédit agricole promet, en cas de difficulté, de s’adapter “au cas par cas”. Sur le plus long terme, la banque verte entend continuer à jouer son rôle, notamment sur la transition énergétique, un sujet qui devrait s’accélérer encore en 2023.

Acteur solidaire du territoire
En plus du financement des projets professionnels ou individuels, le Crédit agricole sponsorise ou participe à des opérations de mécénat. “Chaque année, entre 700 000 et 800 000 € sont ainsi distribués ; 770 000 € en 2022”, indique Daniel Crétois. Ils servent quatre grandes thématiques : la santé et le bien-vieillir (avec des soutiens accordés à l’Arch, l’Adapei, l’Acap Olmet, etc.), le sport (dont une des plus grosses parts attribuée au Stade aurillacois), le patrimoine (avec notamment une belle opération conduite à la chapelle de Turlande, près de Pierrefort), la culture (par exemple, un piano offert au festival de boogie-woogie de La Roquebrou).
Une autre forme de solidarité s’exerce  auprès de foyers en difficultés, victimes d’un “accident de la vie”. En lien avec les travailleurs sociaux, la banque ouvre son dispositif “Passerelle” qui comprend quelques coups de pouce, mais surtout l’accomplissement d’un budget pour se projeter. C’est ainsi que 76 dossiers ont été ouverts l’an dernier (soit 161 personnes accompagnées) et que grâce à ce principe, 70 % ont été “remis en selle”, évitant par exemple un interdit bancaire.

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