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2009, vue par le prisme des transformateurs

Les entreprises d’aval des filières se veulent peu optimistes pour l’année 2009, qui s’annonce selon elles difficile du fait, entre autres, d’une consommation poussive.

Menace sur le portefeuille : les Français ont déjà sacrifié leur consommation de viande rouge.
Menace sur le portefeuille : les Français ont déjà sacrifié leur consommation de viande rouge.
© dr

Les années se suivent mais risquent bien de ne pas se ressembler. À peine la page de 2008 est-elle tournée, avec notamment la publication des comptes prévisionnels de l’agriculture il y a 15 jours, que déjà chacun spécule sur le visage des marchés des principales productions pour les douze prochains mois. Il faut dire que la volatilité des cours qui aura marqué l’année 2008 amène l’ensemble des filières à s’interroger sur son avenir... mais aussi à se méfier de projections, qui auront été vite démenties. Le retournement de la conjoncture laitière est encore dans les esprits. Et si plusieurs économistes (voir L’Union du 13 décembre notamment) s’accordent sur des perspectives tendantiellement à la hausse des matières premières agricoles, les chiffres des tous derniers mois n’incitent guère à l’optimisme, du moins sur le court terme. Les données diffusées il y a peu par l’Insee attestent clairement d’un repli des prix agricoles jusqu’à fin novembre 2008 : de l’ordre de 12 % sur les douze derniers mois.

Vers une volatilité des cours accrue
Quasiment tous les produits sont concernés : poursuite de la baisse - certes atténuée - des cours des céréales (- 49 % entre décembre 2007 et 2008 pour le blé et maïs), 11,5  % de moins entre novembre 2007 et 2008 pour les légumes, effritement continu pour la viande porcine, recommandations interprofessionnelles à la baisse pour le prix du lait pour le quatrième trimestre 2008 et début 2009... Une crise des valorisations alimentaires qui devrait se prolonger en 2009 de l’avis des transformateurs, collecteurs et stockeurs, interrogés par Agra Presse. À l’image de Guy Fléchard, patron de l’entreprise laitière du même nom, les industriels estiment que les producteurs doivent faire preuve de réalisme : les marchés de l’industrie agro-alimentaire étant au mieux dans le brouillard, et plus généralement dans la tourmente, les fournisseurs ne peuvent prétendre, selon lui, à voir leurs produits échapper en amont à ces difficultés. Des producteurs appelés donc une nouvelle fois à se serrer la ceinture, en attendant d’hypothétiques jours meilleurs et ce d’autant plus qu’il n’y a plus guère à attendre d’une régulation européenne dont les derniers maigres outils ont finis d’être démantelés par l’accord bruxellois sur le bilan de santé de la Pac. Dans un tel contexte, les transformateurs appellent les acteurs des filières à se structurer, à maîtriser davantage encore leurs coûts, à se diversifier et innover. Des préconisations, certes pertinentes, mais des moins faciles pour des producteurs déjà sur la corde raide.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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